Depuis le jour que mon ame fut prise

Depuis le jour que mon ame fut prise
Par tes doux feuz traitrement gratieux,
Un seul doux trait jusqu’ici de tes yeux
N’avoyt ta grace a mon ardeur promise :

Elle aujourdhuy, par longue usance aprise
De se nourrir en travaux soucieux,
M’a quitté presque au goust delitieux
D’un nouveau bien, dont ton oeil l’a surprise.

Ô gaye oeillade, oeillade qui vrayment
As effacé tout cela de tourment,
Que j’enduroys depuis ta seur ainée.

Un an entier avoyt langui mon cueur,
Puiss’il languir en la mesme langueur,
Moy, t’essayer encor une autre année.

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on pinterest
Share on telegram
Share on whatsapp
Share on email

Découvrez d'autres poèmes...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *