Vendetta
Tu ne veux pas de mon âmeQue je jette à tour de bras :Chère, tu me le payeras !…Sans
Tu ne veux pas de mon âmeQue je jette à tour de bras :Chère, tu me le payeras !…Sans
A une passagère.En fumée elle est donc chasséeL’éternité, la traverséeQui fit de Vous ma soeur d’un jour,Ma soeur d’amour
Dors : ce lit est le tien… Tu n’iras plus au nôtre.– Qui dort dîne. – A tes dents
O croisée ensommeillée,Dure à mes trente-six morts !Vitre en diamant, érailléePar mes atroces accords ! Herse hérissant rouilléeTes crocs
Chien de femme légère, braque anglais pur sang. Beau chien, quand je te vois caresser ta maîtresse,Je grogne malgré
Réglons notre papier et formons bien nos lettres : Vers filés à la main et d’un pied uniforme,Emboîtant bien
Il fait noir, enfant, voleur d’étincelles !Il n’est plus de nuits, il n’est plus de jours ;Dors… en attendant
Si ma guitareQue je répare,Trois fois barbare :Kriss indien, Cric de supplice,Bois de justice,Boîte à malice,Ne fait pas bien…
L’homme de l’art lui dit : – Fort bien, restons-en là.Le traitement est fait : vous êtes sourd. VoilàComme
Attouchez, sans toucher, On est dévotieuse,Ni ne retient à son escient.Mais On pâme d’horreur d’être : luxurieuseDe corps et
N’entends-tu pas ? – Sang et guitare ! –Réponds !.. je damnerai plus fort.Nulle ne m’a laissé, Barbare,Aussi longtemps
Ah ! si Vous avez à Tolède,Un vitrierQui vous forge un vitrail plus raideQu’un bouclier !… A Tolède j’irai
Va vite, léger peigneur de comètes !Les herbes au vent seront tes cheveux ;De ton oeil béant jailliront les
(risette) Le plaisir te fut dur, mais le mal est facileLaisse-le venir à son jour.A la Muse camarde on
Sables de vieux os – Le flot râleDes glas : crevant bruit sur bruit …– Palud pâle, où la
Lui qui sifflait si haut, son petit air de tête,Etait plat près de moi ; je voyais qu’il cherchait…Et
C’est la mer : – calme plat – et la grande marée,Avec un grondement lointain, s’est retirée.Le flot va
Vois aux cieux le grand rond de cuivre rouge luire,Immense casserole où le Bon Dieu fait cuireLa manne, l’arlequin,
Qu’ils se payent des républiques,Hommes libres ! – carcan au cou –Qu’ils peuplent leurs nids domestiques !…– Moi je
Des coucous l’Angelus funèbreA fait sursauter, à ténèbre,Le coucou, pendule du vieux, Et le chat-huant, sentinelle,Dans sa carcasse à
Dors d’amour, méchant ferreur de cigales !Dans le chiendent qui te couvriraLa cigale aussi pour toi chantera,Joyeuse, avec ses
Ici reviendra la fleurette blêmeDont les renouveaux sont toujours passés…Dans les coeurs ouverts, sur les os tassés,Une folle brise,
Non… Mon coeur te sent là, Petite,Qui dors pour me laisser plus vitePasser ma nuit, si longue encor,Sur le
Mousse : il est donc marin, ton père ?…– Pêcheur. Perdu depuis longtemps.En découchant d’avec ma mère,Il a couché
J’ai laissé la potenceAprès tous les pendus,Andouilles de naissance,aigres fruits défendus ;Les plumes aux canardsEt la queue aux renards…
Insomnie, impalpable Bête !N’as-tu d’amour que dans la tête ?Pour venir te pâmer à voir,Sous ton mauvais oeil, l’homme
Ils sont fiers ceux-là ! … comme poux sur la gale !C’est à la don-juan qu’ils vous font votre
Aumône au malandrin en chasseMauvais oeil à l’oeil assassin !Fer contre fer au spadassin !– Mon âme n’est pas
Je sais rouler une amouretteEn cigarette,Je sais rouler l’or et les plats !Et les filles dans de beaux draps
Il n’est plus, ô ma Dame,D’amour en cape, en lame,Que Vous ! …De passion sans obstacle,Mystère à grand spectacle,Que
Oui – Quel art jaloux dans Ta fine histoire !Quels bibelots chers ! – Un bout de sonnet,Un coeur
Eternel Féminin de l’éternel jocrisse !Fais-nous sauter, pantins nous pavons les décors !Nous éclairons la rampe… Et toi, dans
Tu ne me veux pas en rêve,Tu m’auras en cauchemar !T’écorchant au vif, sans trêve,– Pour moi.., pour l’amour
J’ai vu le soleil dur contre les touffesFerrailler. – J’ai vu deux fers soleiller,Deux fers qui faisaient des parades
Ce fut un vrai poète : il n’avait pas de chant.ort, il aimait le jour et dédaigna de geindre.Peintre
L’oeil tué n’est pas mortUn coin le fend encorEncloué je suis sans cercueilOn m’a planté le clou dans l’oeilL’oeil
A moi, grand chapelet ! Pour égrener mes plaintes,Avec tous les AVE de Sa Perfeccion,Son nom et tous les
Si j’étais noble Faucon,Tournoîrais sur ton balcon…– Taureau : foncerais ta porte…– Vampire : te boirais morte…Te boirais !
Et vous viendrez alors, imbécile caillette,Taper dans ce miroir clignant qui se pailletteD’un éclis d’or, accroc de l’astre jaune,
Ne m’offrez pas un trône !A moi tout seul je fris,Drôle, en ma sauce jauneDe chic et de mépris.
Rose, rose-d’amour vannée,Jamais fanée,Le rouge-fin est ta couleur,O fausse-fleur ! Feuille où pondent les journalistesUn fait-divers,Papier-Joseph, croquis d’artistes :–
La dent de ton Erard, râtelier osanore,Et scie et broie à cru, sous son tic-tac nerveux,La gamme de tes
Que me veux-tu donc, femme trois fois fille ?…oi qui te croyais un si bon enfant !– De l’amour?…
A grands coups d’avirons de douze pieds, tu ramesEn vers… et contre tout – Hommes, auvergnats, femmes. Tu n’as
Le poète ayant chanté,Déchanté,Vit sa Muse, presque bue,Rouler en bas de sa nueDe carton, sur des lambeauxDe papiers et
Pas d’éperon ni de cravache,N’est-ce pas, Maîtresse à poil gris …C’est bon à pousser une vache,Pas une petite Souris.
Etna – j’ai monté le Vésuve …Le Vésuve a beaucoup baissé :J’étais plus chaud que son effluve,Plus que sa
Mannequin idéal, tête-de-turc du leurre,Eternel Féminin ! … repasse tes fichus ;Et viens sur mes genoux, quand je marquerai
Elle était riche de vingt ans,Moi j’étais jeune de vingt francs,Et nous fîmes bourse commune,Placée, à fond-perdu, dans uneInfidèle