N’a doncques peu l’amour d’une mignarde rage,

N’a doncques peu l’amour d’une mignarde rage,
D’un malheur bien heureux, d’un malheureux bonheur
Combattre votre ennui, et mêler la couleur
D’un oeillet, sur le lys de votre blanc visage !

C’est à cette blancheur, que l’amour fait hommage,
C’est l’honneur de vos yeux, c’est encor’ l’autre honneur
Qui rit en votre front. Mais c’est plutôt malheur
Qu’un bonheur, car un bien ne peut faire dommage.

Diane, je sais bien, vous êtes de bon or,
Mais il est blêmissant, pour ce qu’il n’a encor’
Pris couleur aux chaleurs d’une ardente fournaise.

Ayez pitié de vous, et comme peu à peu
La flamme roussit l’or, l’amour soit votre feu
Et que je sois l’orfèvre, et l’hymen soit la braise.

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