Rémy BELLEAU

Si tu veux que je meure entre tes bras, m’amie,Trousse l’escarlatin de ton beau pellissonPuis me baise et me

Pendant que vostre main docte, gentille et belleVa triant dextrement les odorantes fleursPar ces prez esmaillez en cent et

Celuy n’est pas heureux qui n’a ce qu’il desire,Mais bien-heureux celuy qui ne desire pasCe qu’il n’a point :

A la France. Oyseau qui de garde fidelleDessillé fais la sentinelleSous le silence de la nuit,Réveillant d’une voix hardieLa

C’était une belle bruneFilant au clair de la lune,Qui laissa choir son fuseauSur le bord d’une fontaine,Mais courant après

O que nous t’estimons heureuse,Gentille Cygale amoureuse,Car aussi tost que tu as beuDessus les arbrisseaux un peuDe la rosée,

Embrasse-moi, mon coeur, baise-moi, je t’en prie,Presse-moi, serre-moi ! À ce coup je me meurs !Mais ne me laisse

Ainsi, ma douce guerrièreMon coeur, mon tout, ma lumière,Vivons ensemble, vivonsEt suivons Les doux sentiers de la jeunesse :Aussi

Avril, l’honneur et des boisEt des mois,Avril, la douce esperanceDes fruits qui soubs le cotonDu boutonNourrissent leur jeune enfance