Epitaphe sur la mort de damoiselle Elisabeth Ranquet

Ne verse point de pleurs sur cette sépulture,
Passant ; ce lit funèbre est un lit précieux,
Où gît d’un corps tout pur la cendre toute pure ;
Mais le zèle du coeur vit encore en ces lieux.

Avant que de payer le droit de la nature,
Son âme, s’élevant au-delà de ses yeux,
Avait au Créateur uni la créature ;
Et marchant sur la terre elle était dans les cieux.

Les pauvres bien mieux qu’elle ont senti sa richesse
L’humilité, la peine, étaient son allégresse ;
Et son dernier soupir fut un soupir d’amour.

Passant, qu’à son exemple un beau feu te transporte ;
Et, loin de la pleurer d’avoir perdu le jour,
Crois qu’on ne meurt jamais quand on meurt de la sorte.

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