Roses d’automne
Roses d’automne de Nérée Beauchemin Aux branches que l’air rouille et que le gel mordore,Comme par un prodige inouï
Roses d’automne de Nérée Beauchemin Aux branches que l’air rouille et que le gel mordore,Comme par un prodige inouï
Rayons d’octobre (4) par Nérée Beauchemin Maintenant, plus d’azur clair, plus de tiède haleine,Plus de concerts dans l’arbre aux
Rayons d’octobre (3) de Nérée Beauchemin Écoutez : c’est le bruit de la joyeuse airéeQui, dans le poudroîment d’une
Rayons d’octobre (2) de Nérée Beauchemin À peine les faucheurs ont engrangé les gerbesQue déjà les chevaux à l’araire
Rayons d’octobre (1) de Nérée Beauchemin Octobre glorieux sourit à la nature.On dirait que l’été ranime les buissons.Un vent
Comme un factionnaire immobile au port d’arme,Dans ces murs où l’on croit ouïr se prolongerLe grave écho lointain d’un
Radieuses apothéosesDu soleil d’or et du ciel bleu,Fraîche gloire des printemps roses,Pourquoi donc durez-vous si peu ? Pourquoi donc
Je veux vivre seul avec toiLes jours de la vie âpre et douce,Dans l’assurance de la Foi,Jusqu’à la suprême
Terre, dont les âpres rivagesEt les promontoires géantsRefoulent les vagues sauvagesQue soulèvent deux océans ; Terre qui, chaque avril,
Par un temps de demoiselle,Sur la frêle caravelle,Mon aïeule maternelle,Pour l’autre côté de l’Eau,Prit la mer à Saint-Malo. Son
Français je suis, je m’en vante,Et très haut, très clair, très fort,Je le redis et le chante.Oui, je suis
Les noirs corbeaux au noir plumage,Que chassa le vent automnal,Revenus de leur long voyage,Croassent dans le ciel vernal. Les
L’érable au torse dur et fort,Ébrèche le fer qui l’assaille,Et, malgré mainte et mainte entaille,Résiste aux plus grands coups
Si je le parle, à coeur de jour,Au pays, avec les miens, commeAu grand siècle tout gentilhommeLe parlait aux
En forêt à M. W. Parker. Au creux des humides savanes,Ceint des herbes et des lianesQui foisonnent dans les
Depuis l’âge orageux des aurores premièresOù tout un ciel pleuvait sur un monde naissant,Suivi d’un infini cortège de rivières,Au
Je te reviens, ô paroisse natale.Patrie intime où mon coeur est resté ;Avant d’entrer dans la nuit glaciale,Je viens
La campagne, comme autrefois,Avec le bahut, et le coffre,Et l’armoire à vitrail, nous offreLe ber à quenouilles de bois.
Est-ce l’avril ? Sur la collineRossignole une voix câline,De l’aube au soir.Est-ce le chant de la linotte ?Est-ce une
Elle est bonne, franche, et telleQue l’amoureux de chez nousNe courtise et n’aime qu’elle.Et, de vrai, c’est la plus
Bluet aux regards d’améthyste,Bluet aux yeux de ciel, dis-nousCe qui te fait être si triste ?– J’ai vu ses
Loin des grands rochers noirs que baise la marée,La mer calme, la mer au murmure endormeur,Au large, tout là-bas,
Petite maison basse, au grand chapeau pointu,Qui, d’hiver en hiver, semble s’être enfoncéeDans la terre sans fleurs, autour d’elle
Seule, en un coin de terre où plane la tristesseEt le mélancolique et vague ennui des soirs,La vieille maison
Je l’ai tout à fait désappriseLa berceuse au rythme flottant,Qu’effeuille, par les soirs de brise,La branche d’alisier chantant. Du
Oui, mon pays est encor France :La fougue, la verve, l’accent,L’âme, l’esprit, le coeur, le sang,Tout nous en donne
Comme au printemps de l’autre année,Au mois des fleurs, après les froids,Par quelque belle matinée,Nous irons encore sous bois.
La profondeur du ciel occidental s’est teinteD’un jaune paille mûre et feuillage rouillé,Et, tant que la lueur claire n’est
Claire fontaine où rossignoleUn rossignol jamais lassé,N’es-tu pas le charmant symboleD’un cher passé ? Source de fraîche mélodie,Qui fait
Dans ta mémoire immortelle,Comme dans le reposoirD’une divine chapelle,Pour celui qui t’est fidèle,Garde l’amour et l’espoir. Garde l’amour qui