Ceux qui liront ces vers qu’en pleurant j’ay chantez
Ceux qui liront ces vers qu’en pleurant j’ay chantez,Non pour gloire ou plaisir, ains forcé du martire,Voyans par quels
Ceux qui liront ces vers qu’en pleurant j’ay chantez,Non pour gloire ou plaisir, ains forcé du martire,Voyans par quels
[…] L’eau sortant des canaux s’égaye en ces prés verts,Comme marche un captif déchargé de ses fers.Elle était dans
Quand ma lampe est éteinte, et que pas une étoileNe scintille en hiver aux vitres des maisons,Quand plus rien
À Madame Desloges, née Leurs Dans l’enclos d’un jardin gardé par l’innocenceJ’ai vu naître vos fleurs avant votre naissance,Beau
Les femmes, je le sais, ne doivent pas écrire ;J’écris pourtant,Afin que dans mon coeur au loin tu puisses
Un moment suffira pour payer une année ;Le regret plus longtemps ne peut nourrir mon sort.Quoi ! L’amour n’a-t-il
Hirondelle ! hirondelle ! hirondelle !Est-il au monde un coeur fidèle ?Ah ! s’il en est un, dis-le moi,J’irai
Puisque c’est toi qui veux nouer encoreNotre lien,Puisque c’est toi dont le regret m’implore,Ecoute bien : Les longs serments,
Tout ce qu’ont dit les hirondellesSur ce colossal bâtiment,C’est que c’était à cause d’ellesQu’on élevait un monument. Leur nid
Tu n’auras pas semé ta couronne étoiléeSur le miroir tari du ruisseau de tes jours.Toute pleine de jours, toi,
Il a parlé. Prévoyante ou légère,Sa voix cruelle et qui m’était si chèreA dit ces mots qui m’atteignaient tout
Au docteur Veyne. Si je pouvais trouver un éternel sourire,Voile innocent d’un coeur qui s’ouvre et se déchire,Je l’étendrais
Toi qui m’as tout repris jusqu’au bonheur d’attendre,Tu m’as laissé pourtant l’aliment d’un coeur tendre,L’amour ! Et ma mémoire
De Thomas Moore. Du frais matin la brillante lumière,L’ardent midi, l’adieu touchant du jour,La nuit qui vient plus douce
Hélas ! Je devrais le haïr !Il m’a rendu le mal de l’âme,Ce mal plein de pleurs et de
Elle avait fui de mon âme offensée ;Bien loin de moi je crus l’avoir chassée :Toute tremblante, un jour,
Abîme à franchir seule, où personne, oh ! PersonneNe touchera ma main froide à tous après toi ;Seulement à
Le soleil brûlait l’ombre, et la terre altéréeAu crépuscule errant demandait un peu d’eau ;Chaque fleur de sa tête
Tu m’as connue au temps des roses,Quand les colombes sont écloses ;Tes yeux alors pleins de soleilOnt brillé sur
S’il avait su quelle âme il a blessée,Larmes du coeur, s’il avait pu vous voir,Ah ! si ce coeur,
Sans l’oublier, on peut fuir ce qu’on aime.On peut bannir son nom de ses discours,Et, de l’absence implorant le
Veux-tu recommencer la vie ?Femme, dont le front va pâlir,Veux-tu l’enfance, encor suivieD’anges enfants pour l’embellir ?Veux-tu les baisers
Pardonnez-moi, Seigneur, mon visage attristé,Vous qui l’aviez formé de sourire et de charmes ;Mais sous le front joyeux vous
Des roses de Lormont la rose la plus belle,Georgina, près des flots nous souriait un soir :L’orage, dans la
Regarde-le, mais pas longtemps :Un regard suffira, sois sûre,Pour lui pardonner la blessureQui fit languir mes doux printemps.Regarde-le, mais
Il est du moins au-dessus de la terreUn champ d’asile où monte la douleur ;J’y vais puiser un peu
Vous aviez mon coeur,Moi, j’avais le vôtre :Un coeur pour un coeur ;Bonheur pour bonheur ! Le vôtre est
Quand le fil de ma vie (hélas, il tient à peine ! )Tombera du fuseau qui le retient encor
Dieu ! créez à sa vie un objet plein de charmes,Une voix qui réponde aux secrets de sa voix
Quand vous suiviez ma trace,J’allais avoir quinze ans,Puis la fleur, puis la grâce,Puis le feu du printemps. J’étais blonde
Jeunesse, adieu ! Car j’ai beau faire,J’ai beau t’étreindre et te presser,J’ai beau gémir et t’embrasser,Nous fuyons en pays
À Madame De Simonis Enfant d’un nid loin du soleil éclos,Tombée un jour du faîte des collines,Ouvrant à Dieu
Tu crois, s’il fait sombre,Qu’on ne te voit pas,Non plus qu’une autre ombre,Glissant sur tes pas ?Mais l’air est
Malheur à moi ! je ne sais plus lui plaire ;Je ne suis plus le charme de ses yeux
Ma demeure est haute,Donnant sur les cieux ;La lune en est l’hôte,Pâle et sérieux :En bas que l’on sonne,Qu’importe
Cher petit oreiller, doux et chaud sous ma tête,Plein de plume choisie, et blanc, et fait pour moi !Quand
Entrez, mes souvenirs, ouvrez ma solitude !Le monde m’a troublée ; elle aussi me fait peur.Que d’orages encore et
Beau fantôme de l’innocence,Vêtu de fleurs,Toi qui gardes sous ta puissanceUne âme en pleurs ! Ô toi qui devanças
Comme une fleur à plaisir effeuilléePâlit, tombe et s’efface une brillante erreur.Ivre de toi, je rêvais le bonheur :Je
Qui me rendra ces jours où la vie a des ailesEt vole, vole ainsi que l’alouette aux cieux,Lorsque tant
Horloge d’où s’élançait l’heureVibrante en passant dans l’or pur,Comme l’oiseau qui chante ou pleureDans un arbre où son nid
Je voudrais aimer autrement,Hélas ! Je voudrais être heureuse !Pour moi l’amour est un tourment,La tendresse m’est douloureuse.Ah !
Ouvre ton aile au vent, mon beau ramier sauvage,Laisse à mes doigts brisés ton anneau d’esclavage !Tu n’as que
N’écris pas. Je suis triste, et je voudrais m’éteindre.Les beaux étés sans toi, c’est la nuit sans flambeau.J’ai refermé
J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ;Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closesQue les noeuds
L’air était pur, la nuit régnait sans voiles ;Elle riait du dépit de l’amour :Il aime l’ombre, et le
Orages de l’amour, nobles et hauts orages,Pleins de nids gémissants blessés sous les ombrages,Pleins de fleurs, pleins d’oiseaux perdus,
Il est deux Amitiés comme il est deux Amours.L’une ressemble à l’imprudence ;Faite pour l’âge heureux dont elle a
Sur la terre où sonne l’heure,Tout pleure, ah ! mon Dieu ! tout pleure. L’orgue sous le sombre arceau,Le
Quand les cloches du soir, dans leur lente voléeFeront descendre l’heure au fond de la vallée,Si tu n’as pas
L’eau nous sépare, écoute bien :Si tu fais un pas, tu n’as rien. Voici ma plus belle ceinture,Elle embaume
(A Mlle Emilie Bascans) Si j’étais assez grande,Je voudrais voirL’effet de ma guirlandeDans le miroir.En montant sur la chaise,Je
On est moins seul au fond d’une église déserte :De son père inquiet c’est la porte entr’ouverte ;Lui qui
Églantine ! Humble fleur, comme moi solitaire,Ne crains pas que sur toi j’ose étendre ma main.Sans en être arrachée
Juin parfumait la nuit, et la nuit transparenteN’était qu’un voile frais étendu sur les fleurs :L’insecte lumineux, comme une
Ô délire d’une heure auprès de lui passée,Reste dans ma pensée !Par toi tout le bonheur que m’offre l’avenirEst
Seule avec toi dans ce bocage sombre ?Qu’y ferions-nous ? à peine on peut s’y voir.Nous sommes bien !
Dans la foule, Olivier, ne viens plus me surprendre ;Sois là, mais sans parler, tâche de me l’apprendre :Ta
Pauvre exilé de l’air ! Sans ailes, sans lumière,Oh ! Comme on t’a fait malheureux !Quelle ombre impénétrable inonde
Sur ce lit de roseaux puis-je dormir encore ?Je sens l’air embaumé courir autour de toi ;Ta bouche est
Il m’attend ! Je ne sais quelle mélancolieAu trouble de l’amour se mêle en cet instant ;Mon coeur s’est
Vous souvient-il de cette jeune amie,Au regard tendre, au maintien sage et doux ?À peine, hélas ! Au printemps
Riant portrait, tourment de mon désir,Muet amour, si loin de ton modèle !Ombre imparfaite du plaisir,Tu seras pourtant plus
Je me meurs, je succombe au destin qui m’accable.De ce dernier moment veux-tu charmer l’horreur ?Viens encore une fois
Apologue Las des fleurs, épuisé de ses longues amours,Un papillon dans sa vieillesse(Il avait du printemps goûté les plus
Va, mon âme, au-dessus de la foule qui passe,Ainsi qu’un libre oiseau te baigner dans l’espace.Va voir ! et
À Béranger. Jardin si beau devenu sombre,Tes fleurs attristent ma raison,Qui, semblable au ramier dans l’ombre,S’abat au toit de
Triste à ma cellule,Quand la nuit s’abat,Je n’ai de penduleQue mon coeur qui bat ;Si l’ombre changeanteNoircit mon séjour,Quelque
Mon seul amour ! embrasse-moi.Si la mort me veut avant toi,Je bénis Dieu ; tu m’as aimée !Ce doux
Couchez-vous, petit Paul ! Il pleut. C’est nuit : c’est l’heure.Les loups sont au rempart. Le chien vient d’aboyer.La
D’où vient-il ce bouquet oublié sur la pierre ?Dans l’ombre, humide encor de rosée, ou de pleurs,Ce soir, est-il
J’eus en ma vie un si beau jour,Qu’il éclaire encore mon âme.Sur mes nuits il répand sa flamme ;Il
Quand je ne te vois pas, le temps m’accable, et l’heureA je ne sais quel poids impossible à porter
Vous demandez si l’amour rend heureuse ;Il le promet, croyez-le, fût-ce un jour.Ah ! pour un jour d’existence amoureuse,Qui
Un ami me parlait et me regardait vivre :Alors, c’était mourir… mon jeune âge était ivreDe l’orage enfermé dont
Je suis la prière qui passeSur la terre où rien n’est à moi ;Je suis le ramier dans l’espace,Amour,
Toi qui ris de nos coeurs prompts à se déchirer,Rends-nous notre ignorance, ou laisse-nous pleurer !Promets-nous à jamais le
Si tu n’as pas perdu cette voix grave et tendreQui promenait mon âme au chemin des éclairsOu s’écoulait limpide
Veux-tu l’acheter ?Mon coeur est à vendre.Veux-tu l’acheter,Sans nous disputer ? Dieu l’a fait d’aimant ;Tu le feras tendre
C’est là que j’ai vu Rose Dassonville,Ce mouvant miroir d’une rose au vent.Quand ses doux printemps erraient par la
Pour me plaindre ou m’aimer je ne cherche personne ;J’ai planté l’arbre amer dont la sève empoisonne.Je savais, je
J’ai presque perdu la vueA suivre le jeune oiseauQui, du sommet d’un roseau,S’est élancé vers la nue. S’il ne
Maison de la naissance, ô nid, doux coin du monde !Ô premier univers où nos pas ont tourné !Chambre
Nocturne Douce lune des fleurs, j’ai perdu ma couronne !Je ne sais quel orage a passé sur ces bords.Des
Les rumeurs du jardin disent qu’il va pleuvoir ;Tout tressaille, averti de la prochaine ondée :Et toi qui ne
“Je vous défends, châtelaine,De courir seule au grand bois. “M’y voici, tout hors d’haleine,Et pour la seconde fois.J’aurais manqué
Fleur naine et bleue, et triste, où se cache un emblème,Où l’absence a souvent respiré le mot : J’aime
Si j’étais la plus belleComme la plus fidèle,Je le serais pour toi !Si j’étais souveraine,Le roi de cette reine,Tu
J’irai, j’irai porter ma couronne effeuilléeAu jardin de mon père où revit toute fleur ;J’y répandrai longtemps mon âme
Ce fut un jour pareil à ce beau jourQue, pour tout perdre, incendiait l’amour ! C’était un jour de
Jeune homme irrité sur un banc d’école,Dont le coeur encor n’a chaud qu’au soleil,Vous refusez donc l’encre et la
Je ne sais plus d’où naissait ma colère ;Il a parlé… ses torts sont disparus ;Ses yeux priaient, sa
Tu me reprends ton amitié :Je n’ai donc plus rien dans le monde,Rien que ma tristesse profonde.N’en souffris-tu que
Je l’ai rêvé ? c’eût été beauDe s’appeler ta bien-aimée ;D’entrer sous ton aile enflammée,Où l’on monte par le
Je ne dis rien de toi, toi, la plus enfermée,Toi, la plus douloureuse, et non la moins aimée !Toi,
Non, ce n’est pas l’été, dans le jardin qui brille,Où tu t’aimes de vivre, où tu ris, coeur d’enfant
L’haleine d’une fleur sauvage,En passant tout près de mon coeur,Vient de m’emporter au rivage,Où naguère aussi j’étais fleur :Comme
Fierté, pardonne-moi !Fierté, je t’ai trahie ! …Une fois dans ma vie,Fierté, j’ai mieux aimé mon pauvre coeur que
Et toi ! dors-tu quand la nuit est si belle,Quand l’eau me cherche et me fuit comme toi ;Quand
L’orage de tes jours a passé sur ma vie ;J’ai plié sous ton sort, j’ai pleuré de tes pleurs
Attends, nous allons dire adieu :Ce mot seul désarmera Dieu. Les voilà ces feuilles brûlantesQu’échangèrent nos mains tremblantes, Où
Souvent il m’apparut sous la forme d’un angeDont les ailes s’ouvraient,Remontant de la terre au ciel où rien ne
Si ta vie obscure et charméeCoule à l’ombre de quelques fleurs,Ame orageuse mais calméeDans ce rêve pur et sans
“De l’ardente cigaleJ’eus le destin,Sa récolte frugaleFut mon festin.Mouillant mon seigle à peineD’un peu de lait,J’ai glané graine à
Savez-vous pourquoi, madame,Je refusais de vous voir ?J’aime ! Et je sens qu’une femmeDes femmes craint le pouvoir.Le vôtre
Comme le rossignol qui meurt de mélodieSouffle sur son enfant sa tendre maladie,Morte d’aimer, ma mère, à son regard
De vous gronder je n’ai plus le courage,Enfants ! ma voix s’enferme trop souvent.Vous grandissez, impatients d’orage ;Votre aile
Il est de longs soupirs qui traversent les âgesPour apprendre l’amour aux âmes les plus sages.Ô sages ! De
Amour, divin rôdeur, glissant entre les âmes,Sans te voir de mes yeux, je reconnais tes flammes.Inquiets des lueurs qui
Puisque de l’enfance envoléeLe rêve blanc,Comme l’oiseau dans la vallée,Fuit d’un élan ; Puisque mon auteur adorableMe fait errerSur
Allez en paix, mon cher tourment,Vous m’avez assez alarmée,Assez émue, assez charmée…Allez au loin, mon cher tourment,Hélas ! mon
Je n’ai vu qu’un regard de cette belle morteA travers le volet qui touche à votre porte,Ma soeur, et
Cache-les dans ton coeur, toi dont le coeur pardonne,Ces bouquets imprudents qui fleurissaient en moi ;C’est toute une âme
Reprends de ce bouquet les trompeuses couleurs,Ces lettres qui font mon supplice,Ce portrait qui fut ton complice ;Il te