Pittoresque manoir, retraite hospitalière
Où Papineau vaincu coula ses derniers jours,
J’aime à revoir tes murs, ta terrasse, tes tours
Secouant au soleil leur panache de lierre.

Qui suit de tes sentiers la courbe irrégulière,
En s’égarant sous bois, s’imagine toujours
Voir, dans le calme ombreux de leurs secrets détours,
Glisser du grand tribun l’image familière.

Car il vit tout entier ici -dans chaque objet ;
Il aimait ce fauteuil, cet arbre l’ombrageait ;
Tout nous parle de lui, tout garde sa mémoire ;

Et, pour suprême attrait, sur ce seuil enchanté,
Le coeur tout grand ouvert, la Grâce et la Beauté
Ajoutent leur prestige aux souvenirs de gloire.

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