Trois petits préludes

(I)

La nuit s’est refermée
Comme un calice obscur
Sur la pulpe dorée
Et tiède de la chambre.

La lampe se consume
Sous un arc de silence
Et je ne sais plus rien
Sinon que je suis seul,

Mordu par un désir
Qui se mêle aux rumeurs
Du jardin frissonnant
Sous l’averse nocturne.

Un nom – hier ignoré
Plaqué comme un accord,
Élargit le silence
Aux limites du soir,

Tandis que replié
Sur un âpre plaisir
Où parfois la tendresse
Fuse comme un sanglot,

J’appelle sans espoir,
D’un cri de tout mon être,
Un bonheur déchirant
Amer comme un départ.

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