Une effroyable horreur couvrait la terre et l’onde

Une effroyable horreur couvrait la terre et l’onde
Et déjà les démons menaient par l’univers
Les funestes oiseaux, les fantômes divers,
Et des songes légers la troupe vagabonde,

Quand Morphée emprunta la chevelure blonde,
Les roses et les lys qui n’ont jamais d’hiver,
Et mille autres appas d’un long crêpe couverts,
Dont aujourd’hui Phillis étonne tout le monde,

Et d’un pas languissant témoin de ses douleurs,
Il me la vint montrer, les yeux noyés de pleurs,
Et la bouche aux soupirs incessamment ouverte.

Qu’allez-vous entreprendre ? ô dieux trop irrités !
Si Phillis doit pleurer, qu’elle pleure ma perte,
Et que votre colère épargne ses beautés.

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on pinterest
Share on telegram
Share on whatsapp
Share on email

Découvrez d'autres poèmes...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *