Durant la belle nuit, dont mon ame ravie

Durant la belle nuit, dont mon ame ravie
Preferoit les clartez à celles d’un beau jour,
J’escoutois murmurer, au milieu de la Cour,
Mille voix de loüange, et mille autres d’envie.

Je ne sçay quelles morts plus douces que la vie,
Faisoient sentir aux coeurs les charmes de l’Amour ;
Et de mille beautez qui brilloient à l’entour,
L’un tenoit pour Caliste, et l’autre pour Sylvie.

Quand Phillis vint monstrer ses yeux armez de dards,
De tous les assistans attira les regards,
Et des autres objets effaça la memoire.

Sa presence à l’instant fit sentir sa vertu,
Et mon coeur fut saisi d’une secrette gloire,
De la voir triompher, sans avoir combatu.

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on pinterest
Share on telegram
Share on whatsapp
Share on email

Découvrez d'autres poèmes...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *