Voyez au vif le portrait d’un amant
Voyez au vif le portrait d’un amant :Je pleure et ris, je loue et vitupère,Un même objet m’est funèbre
Voyez au vif le portrait d’un amant :Je pleure et ris, je loue et vitupère,Un même objet m’est funèbre
Vous qui voulez savoir que c’est que de l’amour,Je le vous vais ici tout maintenant décrire.C’est un vrai doux
Voici le jour, voici l’heure venueQue tu promis me donner un baiser.Çà je le veux, me veux-tu refuserCe qui
Un peu devant que l’aube amenât la journée,Naguère je songeais dans un lit en dormantQu’un vilain me suivait, mais
Un peu devant le jour quand l’Aube bigarréeDe brun, blanc, jaune et bleu montre son front brillant,Éclaircissant le ciel
Un jeune Icare englouti dans la merUn chaud soleil sentit à son dommage,Moi j’en sens deux à qui je
Tu disais vrai, ô divin Pythagore,De corps en corps les âmes vont errant,Quand un sommeil sille notre oeil mourant,Sommeil
Tantôt pour vous trouver entrant en votre salleJ’ai vu entre plusieurs votre image et tableauQui montre au naturel votre
Qui contera le sable de la mer,Les gouttes d’eau qui sont dans les fontaines,Sur l’océan les naux* et les
Que j’aurais les esprits contentsSi nous étions encor au tempsDes choses métamorphosées,Pourvu qu’on me changeât aussiEn un miroir bien
Quand je vois ma Lucresselette,Plus mignarde qu’une perlette,Plus belle qu’un jour gracieux,Je pense voir une prairie,La plus belle qui
Peintre excellent, dont le pinceau subtilPeut imiter, voire passer Nature,Se faisant voir inimitable outilAlors qu’il trace une rare peinture,
Ô somme doux, somme ami de nature,Heur des mortels qui les maux adoucis,Somme bénin qui charmes les soucis,Ô commun
Ô jour heureux, heure, temps, et moment,Auquel ma dame a d’une foi juréePromis secours à mon âme enferréeDans la
Noire poison, tu ne fais demeuranceAu vase clos qui te puisse étouffer,Tu viens chez moi, fausse fille d’EnferEt de
Muette Nuit qui de robe embrunieVêtis les cieux au mantel étoilé,Ton noir chariot soit bien vite attelé,Jà le Soleil
Mère des Dieux, brune chasse-lumière,Au moite sein, au carrouse tiréDe noirs chevaux, qui du pôle éthéréRépands un Lèthe à
Les champs enfarinés de neige éparpilléeSont tapissés de blanc, et les arbres couvertsDe gros monceaux neigeux tremblent presque à
Levez-vous, Soleil de mon âme,Votre clarté plus ne me luit ;Chassez mon froid par votre flamme,Par vos rais l’ombre
Le ciel est bien cruel de faire les uns naîtreMonarques souverains, princes et empereurs,Les autres artisans, vignerons, laboureurs,Et bergers
Je voudrais être ainsi comme un Penthée,Nouveau toureau pour me voir déchiréDe la dent croche et de l’ongle acéréeD’une
Je ne sais à quoi vous pensezDe porter si riche coiffureDessus vos cheveux agencésPar art, par ordre et par
Stances Je me répute heureux, pour avoir emportéÀ la fin ce portrait, où votre grand beautéRevit fécondement par la
Hier après dîner, trois heures environ,Je surpris en dormant dans sa chambre m’amie.La perleuse sueur de sa face endormieAllait
Feux déliens, ainsi qu’il, vous plaira,Faites flamber vos lampes allumées,Guidez les jours et les nuits assomméesDe coi sommeil, comme
En dormant cette nuit, je songeai que ma dame,Ainsi comme j’allais me promener aux champs,Était en une prée où
Comme Flore tapissoitUn jour Amour l’aperçoit,Il lui fit la connaissance,Ce petit nain qui m’occit,Puis auprès d’elle il s’assitPour deviser
Amour, si de tout temps tu m’as trouvé fidèle,Amour, si de tout temps je t’ai tant révéré,Amour, si pour