Le ris de ma Maistresse est un Printemps de roses

Le ris de ma Maistresse est un Printemps de roses,
De boutons, et d’oeillets, et sa chaste beauté
Représente à mes yeux la chaleur d’un Esté,
Alors que sur les champs sont les grappes descloses.

Elle tiendroit en soy toutes douceurs encloses,
Si un Automne, hélas ! qui est sa chasteté,
Et un Yver fascheux, qui est sa cruauté,
Ne faisoyent dans mon cueur mille métamorphoses.

Car ce cruel Amour ores, pour se vanger,
En un rocher muet fait mon cueur eschanger,
Seulement au refus d’une subtile oeillade ;

Ores fait résonner la langueur de mes sons,
Me faisant entonner mil et mille chansons,
Si je suis tant heureux qu’Olimpe me regarde.

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