La jeune fille est semblable à la rose,
Au beau jardin, sur l’épine naïve,
Tandis que sûre et seulette repose,
Sans que troupeau ni berger y arrive.
L’air doux l’échauffe et l’aurore l’arrose ;
La terre, l’eau par sa faveur l’avive.
Mais jeunes gens et dames amoureuses
De la cueillir ont les mains envieuses.
La terre et l’air qui la soulaient nourrir,
La quittent lors et la laissent flétrir.

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