Qu’il faut avoir l’esprit bizarre et de travers
Pour suivre avec ardeur les Muses à la trace!
Les gueuses qu’elles sont mettent à la besace
Ceux à qui leurs secrets ont été découverts.

Depuis que j’ai trouvé la source des beaux vers
La fortune me fuit, le malheur m’embarrasse ;
Je n’ai pour ma boisson que les eaux de Parnasse,
Et pour tout vêtement que des feuillages verts.

Ingrates déités qui causez mon dommage,
Le temps et la raison me font devenir sage.
Je retire à la fin mon épingle du jeu.

Je préfère à vos eaux un trait de malvoisie ;
Je bouche mes châssis de votre poésie,
Et mets pour me chauffer tous vos lauriers au feu.

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on pinterest
Share on telegram
Share on whatsapp
Share on email

Découvrez d'autres poèmes...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *