Désespéré, chétif, du repos de ma vie,

Désespéré, chétif, du repos de ma vie,
Je chemine à grands pas au sentier douloureux
De l’Orque épouvantable, où le sort rigoureux
Avait dès le berceau ma jeunesse asservie.

Là l’horreur de la nuit sombrement obscurcie,
Et l’effroi pâlissant de l’Achéron ombreux,
Avec tous les tourments des Enfers ténébreux,
Puissent combler mon chef d’indomptable manie !

Ciel, pourquoi m’as-tu fait si tôt naître ici-bas
Pour souffrir mille maux pires que le trépas,
Et mourir sans mourir mille fois en une heure ?

Hélas ! apaise un peu ton injuste rigueur,
Ou bien, pour m’affranchir de ma triste langueur,
Fais que mourant soudain aussi ma peine meure !

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