Ô belle Nuit, tu es évanouie

Ô belle Nuit, tu es évanouie,
Où sont logés tes chevaux furieux
Qui brunissaient d’une haleine obscurcie
Les monts, les vaux, les plaines et les cieux ?
Las où es-tu, Ténèbre gracieux,
Et vous Jupins qui souliez me conduire,
Donnez secours à mon mal ennuyeux,
Car sous votre ombre à son bien il aspire.

Ô liberté trop chèrement vendue,
Autre que moi n’en voudrait pour le prix,
Ô liberté si longtemps attendue,
Combien de maux pour vous avoir j’ai pris !
Te connaissant douce je fus épris ;
Et pensais bien être hors de ma peine,
Mais de ma fièvre à l’instant las ! repris,
Je jugeai bien que tu n’étais que vaine.

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