Vous en qui je salue une nouvelle aurore…
Vous en qui je salue une nouvelle aurore,Vous tous qui m’aimerez,Jeunes hommes des temps qui ne sont pas encore,Ô
Vous en qui je salue une nouvelle aurore,Vous tous qui m’aimerez,Jeunes hommes des temps qui ne sont pas encore,Ô
Un tout petit pamphlétaireVoudrait se tenir deboutSur le fauteuil de Voltaire. Je vois sous ce mousquetaire,Dont le manteau se
Viens. Sur tes cheveux noirs jette un chapeau de paille.Avant l’heure du bruit, l’heure où chacun travaille,Allons voir le
A travers le bois fauve et radieux,Récitant des vers sans qu’on les en prie,Vont, couverts de pourpre et d’orfèvrerie,Les
La sombre forêt, où la rocheEst pleine d’éblouissementsEt qui tressaille à mon approche,Murmure avec des bruits charmants. Les fauvettes
Sculpteur, cherche avec soin, en attendant l’extase,Un marbre sans défaut pour en faire un beau vase ;Cherche longtemps sa
Oui, pour le moins, laissez-moi, jeune Ismène,Pleurer tout bas ; si jamais, inhumaine,J’osais vous peindre avec de vrais accentsLe
Entre les plis de votre robe closeOn entrevoit le contour d’un sein rose,Des bras hardis, un beau corps potelé,Suave,
Mourir de la poitrineQuand j’ai ces bras de lys,La lèvre purpurine,Les cheveux de maïsEt cette gorge rose,Ah ! la
Grâces, ô vous que suit des yeux dans la nuit bruneLe pâtre qui vous voit, par les rayons de
À Edmond Morin. Dans le parc au noble dessinOù s’égarent les CidalisesParmi les fontaines surprisesDans le marbre du clair
Italie, Italie, ô terre où toutes chosesFrissonnent de soleil, hormis tes méchants vins !Paradis où l’on trouve avec des
Élite du monde élégant,Qui fuis le boulevard de Gand,O troupe élue,Pour nous suivre sur ce tréteauOù plane l’esprit de
Nous n’irons plus au bois, les lauriers sont coupés.Les Amours des bassins, les Naïades en groupeVoient reluire au soleil
Le Carnaval s’amuse!Viens le chanter, ma Muse,En suivant au hasardLe bon Ronsard ! Et d’abord, sur ta nuque,En dépit
Page blanche, allons, étincelle !Car ce rondeau, je le cisèlePour la reine de la chanson,Qui rit du céleste EnfançonEt
A Henri d’Ideville. Le torrent que baise l’éclairSous les bois qui lui font des voiles,Murmure, ivre d’un rhythme clair,Et
Au bois de Boulogne, l’Hiver,La terre a son manteau de neige.Mille Iris, qui tendent leur piège,Y passent comme un
Il brille, le sauvage Été,La poitrine pleine de roses.Il brûle tout, hommes et choses,Dans sa placide cruauté. Il met
Comme le Cygne allait nageantSur le lac au miroir d’argent,Plein de fraîcheur et de silence,Les Corbeaux noirs, d’un ton
Bonsoir, chère Évohé. Comment vous portez-vous ?Vous arrivez bien tard ! Comme vos yeux sont douxCe soir ! deux
C’est un palais du dieu, tout rempli de sa gloire. Cariatides soeurs, des figures d’ivoirePortent le monument qui monte
Il semble qu’aux sultans Dieu mêmePour femmes donne ses houris.Mais, pour moi, la vierge qui m’aime,La vierge dont je
Moi, je regardais ce cou-là.Maintenant chantez, me dit Paule.Avec des mines d’Attila,Moi, je regardais ce cou-là.Puis, un peu de
Accablé de soif, l’AmourSe plaignait, pâle de rage,A tous les bois d’alentour.Alors il vit, sous l’ombrage,Des enfants à l’oeil
Miss Ellen, versez-moi le ThéDans la belle tasse chinoise,Où des poissons d’or cherchent noiseAu monstre rose épouvanté. J’aime la
Clown admirable, en vérité !Je crois que la postérité,Dont sans cesse l’horizon bouge,Le reverra, sa plaie au flanc.Il était
Te voilà, rire du Printemps !Les thyrses des lilas fleurissent.Les amantes qui te chérissentDélivrent leurs cheveux flottants. Sous les
Sois le bienvenu, rouge Automne,Accours dans ton riche appareil,Embrase le coteau vermeilQue la vigne pare et festonne. Père, tu
Fille du grand Daumier ou du sublime Cham,Toi qui portes du reps et du madapolam,O Muse de Paris !
A Caroline Letessier I Au temps des pastels de Latour,Quand l’enfant-dieu régnait au mondePar la grâce de Pompadour,Au temps
Il est de par le monde une cité bizarre,Où Plutus en gants blancs, drapé dans son manteau,Offre une cigarette
I Je vois au grand soleil tes cheveux insolentsRayonner et frémir, dignes d’un chant lyrique.Jaunes comme l’arc d’or de
Par le chemin des vers luisants,De gais amis à l’âme fièrePassent aux bords de la rivièreAvec des filles de
Le pêcheur, vidant ses filets,Voit les poissons d’or de la LoireGlacés d’argent sur leur nageoireEt mieux vêtus que des
A cette heure où les coeurs, d’amour rassasiés,Flottent dans le sommeil comme de blanches voiles,Entends-tu sur les bords de
Près du ruisseau, sous la feuillée,Menons la Muse émerveilléeChanter avec le doux roseau,Puisque la Muse est un oiseau. Puisque
Les Dieux, pour lui laisser le vin, buvaient du fiel.L’aigle à ses pieds veillait, ayant quitté son aire ;Le
Avec ses caprices, la LuneEst comme une frivole amante ;Elle sourit et se lamente,Et vous fuit et vous importune.
Enfuyons-nous, mes amis ! se peut-ilQu’à ces bourgeois le destin nous condamne ?Allons revoir, dans le rêve subtilOù son
Quand les trois déités à la charmante voixAux pieds du blond Pâris mirent leur jalousie,Pallas dit à l’enfant: Si
Du temps que j’en étais épris,Les lauriers valaient bien leur prix.A coup sûr on n’est pas un rustreLe jour
Ô colombe qui meurs dans le ciel azuré,Rouvre un instant les yeux, mourante aux blanches ailes !Le vautour qui
L’eau, dans les grands lacs bleusEndormie,Est le miroir des cieux :Mais j’aime mieux les yeuxDe ma mie. Pour que
Ce fut un beau souper, ruisselant de surprises.Les rôtis, cuits à point, n’arrivèrent pas froids ;Par ce beau soir
Il est dans l’île lointaineOù dort la péri,Sur le bord d’une fontaine,Un rosier fleuri Qui s’orne toute l’annéeDes plus
Ses yeux sont transparents comme l’eau du Jourdain.Elle a de lourds colliers et des pendants d’oreilles ;Elle est plus
Puisque la Némésis, cette vieille portière,Court en poste et regarde à travers la portièreDes arbres fabuleux faits comme ceux
Dans les grottes sans fin brillent les Stalactites. Du cyprès gigantesque aux fleurs les plus petites,Un clair jardin s’accroche
Eh bien ! mêle ta vie à la verte forêt !Escalade la roche aux nobles altitudes.Respire, et libre enfin
Camille, en dénouant sur votre col de laitVos cheveux radieux plus beaux que ceux d’Hélène,Égrenez tour à tour, ainsi
Camille, quand la Nuit t’endort sous ses grands voiles ;Quand un rêve céleste emplit tes yeux d’étoiles ;Quand tes
Bien souvent je revois sous mes paupières closes,La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses,Les cours tout embaumés
Il chante encor, l’essaim railleur des fées,Bien protégé par l’épine et le houxQue le zéphyr caresse par bouffées.Diane aussi,
Muse au beau front, muse sereine,Plus de satire, j’y consens.N’offensons pas avec ma haineLe calme éther d’où tu descends.Je
Ami, partez sans émoi ; l’Amour vous suitPour faire fête à votre belle hôtesse.Vous dites donc qu’on aura cette
Mon bon ami, poëte aux longs cheveux,Joueur de flûte à l’humeur vagabonde,Pour l’an qui vient je t’adresse mes voeux
Dans Naxos, où les fleurs ouvrent leurs grands calicesEt que la douce mer baise avec des sanglots,Dans l’île fortunée,
Aimons-nous et dormonsSans songer au reste du monde !Ni le flot de la mer, ni l’ouragan des monts,Tant que
Ô forêt adorée encor, Fontainebleau !Dis-moi, le gardes-tu sur le tronc d’un bouleau,Ce nom que j’appelais mon espoir et
A Adolphe Gaïffe de Théodore de Banville Jeune homme sans mélancolie,Blond comme un soleil d’Italie,Garde bien ta belle folie.