Vous qui avez écrit qu’il n’y a plus en terre
Vous qui avez écrit qu’il n’y a plus en terreDe nymphe porte-flèche errante par les bois,De Diane chassante, ainsi
Vous qui avez écrit qu’il n’y a plus en terreDe nymphe porte-flèche errante par les bois,De Diane chassante, ainsi
Voici la mort du ciel en l’effort douloureuxQui lui noircit la bouche et fait saigner les yeux.Le ciel gémit
… Usons ici le fiel de nos fâcheuses vies,Horriblant de nos cris les ombres de ces bois :Ces roches
Un clairvoyant faucon en volant par rivièrePlanait dedans le ciel, à se fondre apprêtéSur son gibier blotti. Mais voyant
” Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise,Qui, par eux mise en cendre et en masure mise,A,
… Tout cela qui sent l’homme à mourir me convie,En ce qui est hideux je cherche mon confort :Fuyez
Sus ! que mon âme donc aille servir son âmeEt que ce corps ne soit inutile à sa dame
Sous un oeil languissant et pleurant à demi,Sous un humble maintien, sous une douce face,Tu cache un faux regard,
Soupirs épars, sanglots en l’air perdus,Témoins piteux des douleurs de ma gêne,Regrets tranchants avortés de ma peine,Et vous, mes
Soubs la tremblante courtineDe ces bessons arbrisseaux,Au murmure qui chemineDans ces gazouillans ruisseaux,Sur un chevet touffu esmaillé des couleursD’un
Sort inique et cruel ! le triste laboureurQui s’est arné* le dos à suivre sa charrue,Qui sans regret semant
Si vous voyiez mon coeur ainsi que mon visage,Vous le verriez sanglant, transpercé mille fois,Tout brûlé, crevassé, vous seriez
Ronsard si tu as su par tout le monde épandreL’amitié, la douceur, les grâces, la fierté,Les faveurs, les ennuis,
Arrière de moi vains mensonges,Veillants et agréables songes,Laissez-moi, que je dorme en paix :Car bien que vous soyez frivoles,C’est
Quiconque sur les os des tombeaux effroyablesVerra le triste amant, les restes misérablesD’un coeur séché d’amour, et l’immobile corpsQui
… Quand mon esprit jadis sujet à ta colèreAux Champ Élysiens achèvera mes pleurs,Je verrai les amants qui de
Quand du sort inhumain les tenailles flambantesDu milieu de mon corps tirent cruellementMon coeur qui bat encor’ et pousse
Puisque le cors blessé, mollement estenduSur un lit qui se courbe aux malheurs qu’il suporteMe faict venir au ronge
Dieu quel amas herissé de mutins, quel peuple ramassé !Ô que de folles rumeurs, et que de vaines fureurs
Dans l’épais des ombres funèbres,Parmi l’obscure nuit, image de la mort,Astre de nos esprits, sois l’étoile du Nord,Flambeau de
Le Soleil couronné de rayons et de flammesRedore nostre aube à son tour :Ô sainct Soleil des Saincts, Soleil
Pressé de désespoir, mes yeux flambants je dresseÀ ma beauté cruelle, et baisant par trois foisMon poignard nu, je
Oui, mais ainsi qu’on voit en la guerre civileLes débats des plus grands, du faible et du vainqueurDe leur
Oui, je suis proprement à ton nom immortelLe temple consacré, tel qu’en TauroscytieFut celui où le sang apaisait ton
Ô divine Inconstance, aie pitié de moiGuéris en me blessant ma plaie et mon émoi,Pardonne le dépit de mon
Nous ferons, ma Diane, un jardin fructueux :J’en serai laboureur, vous dame et gardienne.Vous donnerez le champ, je fournirai
Nos désirs sont d’amour la dévorante braise,Sa boutique nos corps, ses flammes nos douleurs,Ses tenailles nos yeux, et la
N’a doncques peu l’amour d’une mignarde rage,D’un malheur bien heureux, d’un malheureux bonheurCombattre votre ennui, et mêler la couleurD’un
… Tout logis est exil ; les villages champêtres,Sans portes et planchers, sans portes et fenêtres,Font une mine affreuse,
Mille baisers perdus, mille et mille faveurs,Sont autant de bourreaux de ma triste pensée,Rien ne la rend malade et
… Mais quoi ! déjà les Cieux s’accordent à pleurer,Le soleil s’obscurcit, une amère roséeVient de gouttes de fiel
Mais quoi ! c’est trop chanté, il faut tourner les yeuxÉblouis de rayons dans le chemin des cieux.C’est fait,
Mes volages humeurs, plus stériles que belles,S’en vont, et je leur dis : ” Vous sentez, hirondelles,S’éloigner la chaleur
Les lys me semblent noirs, le miel aigre à outrance,Les roses sentir mal, les oeillets sans couleur,Les myrtes, les
” Eh bien ! vous, conseillers de grandes compagnies,Fils d’Adam qui jouez et des biens et des vies,Dites vrai,
… Voici la mort du ciel en l’effort douloureuxQui lui noircit la bouche et fait saigner les yeux.Le Ciel
Enfants de vanité, qui voulez tout poli,qui le style saint ne semble assez joli,Qui voulez tout coulant, et coulez
J’ouvre mon estomac, une tombe sanglanteDe maux ensevelis. Pour Dieu, tourne tes yeux,Diane, et vois au fond mon coeur
Je sens bannir ma peur et le mal que j’endure,Couché au doux abri d’un myrte et d’un cyprès,Qui de
Je brûle avec mon âme et mon sang rougissantCent amoureux sonnets donnés pour mon martyre,Si peu de mes langueurs
Ainsi l’amour du Ciel ravit en ces hauts lieuxMon âme sans la mort, et le corps en ce mondeVa
Est-il donc vrai qu’il faut que ma vue enchantéeAllume dans mon sein l’homicide désirQui fait haïr ma vie, et
En un petit esquif éperdu, malheureux,Exposé à l’horreur de la mer enragée,Je disputais le sort de ma vie engagéeAvec
En mieux il tournera l’usage des cinq sens.Veut-il suave odeur ? il respire l’encensQu’offrit jésus en croix, qui en
Diane, ta coutume est de tout déchirer,Enflammer, débriser, ruiner, mettre en pièces,Entreprises, desseins, espérances, finesses,Changeant en désespoir ce qui
Dans le parc de Thalcy, j’ai dressé deux plançonsSur qui le temps faucheur ni l’ennuyeuse estorse*Des filles de la
N’est-ce point sans raison que ces champis désirentEtre sur les humains respectés en tous lieux,Car ils sont demi-dieux, puisque
Ne lisez pas ces vers, si mieux vous n’aimez lireLes escrits de mon coeur, les feux de mon martyre
Ce doux hiver qui égale ses joursA un printemps, tant il est aimable,Bien qu’il soit beau, ne m’est pas
Bien que la guerre soit âpre, fière et cruelleEt qu’un douteux combat dérobe la douceur,Que de deux camps mêlés
A longs filets de sang ce lamentable corpsTire du lieu qu’il fuit le lien de son âme,Et séparé du
A l’éclair violent de ta face divine,N’étant qu’homme mortel, ta céleste beautéMe fit goûter la mort, la mort et