Sur l’or
Vieux tyran, d’obscure naissance,Brillant et pâle séducteur,Subtil et volage enchanteur,Sujet de trouble et d’insolence ; Vaine idole, dont la
Vieux tyran, d’obscure naissance,Brillant et pâle séducteur,Subtil et volage enchanteur,Sujet de trouble et d’insolence ; Vaine idole, dont la
Portrait de la divine Essence,Incomparable bâtiment,Où l’Eternel, en le formant,Déploya sa toute-puissance ; Simple être, par ton existence,Plante, par
Voix sans poumons, corps invisibles,Lutins volants, char des oiseaux,Vieux courriers, postillons nouveaux,Sur terre, et sur mer, si sensibles ;
Quoi, sort-il tant de feux, de rayons, de lumières,D’un si froid, si grossier, et si noir élément ?Et tant
Frères, de qui toujours la parfaite harmonieRègne, sans s’altérer, dans vos vieux différends ;Grands corps, de siècle en siècle,
Monstre composé de ChimèresDont la sotte crédulité,L’artifice et la cruautéSont les compagnes ordinaires ; Tyran, qui sur tes tributairesDomines
Juste Dieu, que l’Enfer est un gouffre effroyable !Ses ténèbres, ses feux, son soufre, ses tourments,Ses gênes, ses bourreaux,
Sur ton Dieu, peuple saint, justement tu te fondes,Sa main, pour t’arracher à tes cruels bourreaux,Fendant pour toi la
En tout tens, en tout lieu, sur la Terre et sur l’Eau,Ressouvien toy, Mortel, que tu dois te résoudreA
Quel est ce Monstre horrible, et sans Chair, et sans Yeux,Qui d’une Faus armé, grans et petits menaceEt qui,
Riches voûtes d’azur, flambeaux du firmament,Couronnes, dignités, grandeurs, pompe royale,Festins, concerts, parfums que l’Arabie exhale,Jardins, fleuves, palais bâtis superbement