Vous qui sur mon front, toute en larmes
Vous qui sur mon front, toute en larmes,Pressez vos yeux pour ne plus voirLes feuilles du berceau de charmesSur
Vous qui sur mon front, toute en larmes,Pressez vos yeux pour ne plus voirLes feuilles du berceau de charmesSur
Une flûte au son pur, je ne sais où, soupire.C’est dimanche. La ville est paisible, il fait bleu ;Et
Un soir, au temps du sombre équinoxe d’automneOù la mer forcenée et redoublant d’assautsSe cambre et bat d’un lourd
Tu sommeilles ; je vois tes yeux sourire encor.Ta gorge, ainsi deux beaux ramiers prennent l’essor,Se soulève et s’abaisse
Tu rangeais en chantant pour le repas du soirLe pain blond, du laitage et le fruit de nos treilles,Autour
Ton image en tous lieux peuple ma solitude.Quand c’est l’hiver, la ville et les labeurs d’esprit,Elle s’accoude au bout
Ton coeur est fatigué des voyages ? Tu cherchesPour asile un toit bas et de chaume couvert,Un verger frais
Souvent, le front posé sur tes genoux, je pleure,Plus faible que ton coeur amoureux, faible femme,Et ma main qui
Sois pure comme la rosée,Comme le ciel que tu reflètes ;Sois légère aux herbes brisées,Ame tremblante du poète. Colore-toi
Saison fidèle aux coeurs qu’importune la joie,Te voilà, chère Automne, encore de retour.La feuille quitte l’arbre, éclatante, et tournoieDans
Tout ce que le monde m’offre ici-baspour me consoler me pèse.Imitation de Jésus-Christ. L’automne fait gronder ses grandes orgues
Qu’on ouvre la fenêtre au large, qu’on la laisseLarge ouverte à l’air bleu qui vient avant la nuit !Je
Pour couronner la blonde enfant aux yeux d’azur,De toutes la plus chaste ensemble et la plus belle,Car sa gorge
Parfois, sur les confins du sommeil qui s’achève,A l’heure où l’âme est triste et flotte au bas du rêve,Un
Ô poète inquiet du monde, qui médites,Opposant un front ferme aux grands souffles salés,Souviens-toi que l’amour, docile au pas
Ô jeunesse, fervent et clair foyer d’amour,Tu fais au ciel l’aveu sonore de ta joie,Et ta flamme, luttant d’éclat
Ne mêle pas l’esprit aux choses de la chair.Sache, aux moments secrets où le corps est en fête,Redescendre à
Venez ce soir, m’amie, à la vesprée ;Pendant qu’au bourg on danse la bourrée,Vous passerez par la porte du
Ma fenêtre était large ouverte sur la nuit.La maison reposant autour de moi sans bruit,J’écrivais, douloureux poète d’élégies,A la
Ma douce enfant, ma pauvre enfant, sois forte et calme.Pense à Dieu, pense à notre amour éternel. LèveLes yeux,
Le vent est doux comme une main de femme,Le vent du soir qui coule dans mes doigts ;L’oiseau bleu
Le tiède après-midi paisible de septembreLanguit sous un ciel gris, mélancolique et tendre,Pareil aux derniers jours d’un amour qui
Le temps n’a point pâli ta souveraine image :Telle qu’un jour d’été, jadis, tu m’apparus,Debout, battant du linge au
Le soir léger, avec sa brume claire et bleue,Meurt comme un mot d’amour aux lèvres de l’été,Comme l’humide et
Les cloches dans leurs tours égrènent un rosaireMélancolique, par l’air d’une nuit d’été.Or j’ai bu le poison aux yeux
Les chats trempent leur langue roseAu bord des soucoupes de lait ;Les yeux fixés sur le soufflet,Le chien bâille
L’amour nous fait trembler comme un jeune feuillage,Car chacun de nous deux a peur du même instant.” Mon bien-aimé,
L’ambre, le seigle mûr, le miel plein de lumièreDont le gâteau ressemble aux grottes de Fingal,Comparés aux cheveux dont
La voix du soir est sainte et forte,Lourde de songe et de parfums,Et son flot d’ombre me rapporteLa cendre
La pensée est une eau sans cesse jaillissante.Elle surgit d’un jet puissant du coeur des mots,Retombe, s’éparpille en perles,
La maison serait blanche et le jardin sonoreDe bruits d’eaux vives et d’oiseaux,Et le lierre du mur qui regarde
La maison dort au coeur de quelque vieille villeOù des dames s’en vont, lasses de bonnes oeuvres,S’assoupir en suivant
(villanelle) La chanson de la Bien-Aimée,Comme un trille d’oiseau siffleur,Monte dans la nuit parfumée. L’entendez-vous sous la ramée,A travers
J’étais couché dans l’ombre au seuil de la forêt.Un talus du chemin désert me séparait.J’écoutais s’écouler près de moi,
J’écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante.Nous écoutons, muets encor de volupté,Voleter un phalène aveugle dans
Je vais sur la pelouse humide de rosée,D’un pas léger, les yeux riants, l’âme briséeDe tendresse, de joie indicible
Je te vois anxieuse et belle de pâleur ;Le sang fiévreux afflue et palpite à tes tempes.Ferme les yeux,
Je t’apporte, buisson de roses funéraires,Ces vers, à toi déjà lointaine et presque morte,Ô douloureuse enfant qui passes dans
J’ai croisé sur la route où je vais dans la vieLa Mort qui cheminait avec la Volupté,L’une pour arme
Il est si tard, il fait, cette nuit de novembre,Si triste dans mon coeur et si froid dans la
Il a plu. Soir de juin. Ecoute,Par la fenêtre large ouverte,Tomber le reste de l’averseDe feuille en feuille, goutte
Goûte, me dit le Soir de juin avec douceur,Goûte ma reposante et secrète harmonie,Et forme tendrement ton âme et
Que ton souffle renaisse, Eté des vieilles joies,Et ramène l’espoir et son divin cortège,Et ravive l’écho de mes pas
Il fut le très subtil musicien des ventsQui se plaignent en de nocturnes symphonies ;Il nota le murmure des
Entrerai-je, ce soir, Seigneur, dans ta maison,Sans craindre que ma chair, vouée aux oeuvres viles,Apporte le relent de luxure
Encore un peu ta bouche en pleurs, encore un peuTes mains contre mon coeur et ta voix triste et
Je vais mourir, je vais bientôt mourir ; qu’on ouvreLa croisée et que j’aie un rayon de soleilSur mon
Aie une âme hautaine et sonore et subtile,Tais-toi, mure ton seuil, car la lutte déprave ;Forge en sceptre l’or
Ce soir, sur le chemin sonore du coteau,Nous menons en rêvant notre amour qui frissonneD’une obscure tiédeur sous le
Ce soir je reprendrai mon chemin solitaire,Dans les champs où la nuit traîne son manteau bleuJ’irai, respirant l’air que
Ce soir après la pluie est doux ; soir de septembreSi doux qu’on en voudrait pleurer, si plein d’abeillesQu’on
Ce coeur plaintif, ce coeur d’automne,Qui veut l’aimer ?Ma belle enfant, on vous le donnePour un baiser. Amusez-vous, car
Avant que mon désir douloureux soit combléD’un amour qui l’apaise enfin ou dont je meure,Entendrai-je souvent encor la mer
Ah ! Seigneur, Dieu des coeurs robustes, répondez !Quel est ce temps de doute où l’homme joue aux désSes
Ah ! ce bruit affreux de la vie !Et que dormir serait meilleurDans la terre où le caillou crieSous