Cette outre en peau de chèvre, ô buveur, est gonflée
De l’esprit éloquent des vignes que Théra,
Se tordant sur les flots, noire, déchevelée
Étendit au puissant soleil qui les dora.

Théra ne s’orne plus de myrtes ni d’yeuses,
Ni de la verte absinthe agréable aux troupeaux,
Depuis que, remplissant ses veines furieuses,
Le feu plutonien l’agite sans repos.

Son front grondeur se perd sous une rouge nue ;
Des ruisseaux dévorants ouvrent ses mamelons ;
Ainsi qu’une Bacchante, elle est farouche et nue,
Et sur ses flancs intacts roule des pampres blonds.

Share on facebook
Share on twitter
Share on linkedin
Share on pinterest
Share on telegram
Share on whatsapp
Share on email

Découvrez d'autres poèmes...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *