Les joncs frémissent à peine
Sous le doux vent échappé
Des champs de trèfle coupé
Dans les lointains escarpés.
Calmes sous la pure haleine,
Les joncs frémissent à peine.

Les joncs penchent mollement
Leur tige au-dessus de l’onde
Qui chante, la vagabonde,
Les pleurs et le deuil du monde.
Quel morne gazouillement
Berce les joncs mollement.

Les joncs regardent la lune
Qui d’un charme les endort.
Plus d’odeur de trèfle mort,
L’onde cesse les accords
Dont la tristesse importune
Les joncs tout droits sous la lune.

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